Le Trône de Fer

4 juin 2012

Le Trône de Fer

Inspiré du roman le Trône de Fer de George R. R. Martin, ce jeu nous plonge dans un monde médiéval fantastique : plus médiéval d’ailleurs que fantastique. Bien entendu, depuis la série de HBO éponyme, le monde de G.R.R. Martin n’est plus a présenté. Il faut cependant retenir que le jeu n’est pas un jeu de licence mais a été conçu bien avant par des fans des livres. Du coup, la qualité est au rendez-vous.

Il s’agit d’un très beau jeu : Pions en bois, marqueurs en carton fort, jolies illustrations des cartes (d’ailleurs la Cersei du jeu vaut bien Lena Headey de la série) et un plateau de jeu absolument magnifique. Il n’y a pas à dire, quand on ouvre la boîte pour la première fois on n’est pas déçu.

Concernant les mécanismes, c’est du tip-top. Le but du jeu est d’avoir le plus grand territoire à la fin du dixième tour, ou bien d’être le premier à posséder sept villes ou forteresses.

Le tour se décompose en trois phases. La première consiste à tirer trois cartes événements qui auront une influence globale sur le tour. La seconde phase, certainement la plus passionnante, est celle de la planification des ordres. A cette phase, vous affectez à vos unités des marqueurs d’ordre face cachée. Les ordres sont ensuite révélés simultanément au début de la phase suivante. La dernière phase consiste en l’exécution de ces ordres. C’est à ce moment que se déroulent les combats. Ces derniers se jouent sans dés, et ce sont les facteurs et les compétences des cartes « personnages » qui introduiront l’incertitude.

Le principe de simultanéité des ordres, un peu à la diplomacy, est vraiment sympa et donne une dimension importante au bluff. Le jeu exploite ce mécanisme avec un véritable talent et permet de vivre un chaos permanent dans les alliances entre joueurs comme on peut le lire et le voir dans l’œuvre de G.R.R. Martin.

La partie idéale :

Malheureusement, le jeu ne se joue très bien qu’à cinq. A quatre cela continue de fonctionner mais cela n’est pas aussi bon. Cependant la nouvelle édition permet de jouer à six qui, du coup, vous permet de prévoir six joueurs et de se rabattre à cinq si jamais il y a un désistement de dernière minute.

Bien évidement, il s’agit d’un jeu exigeant, pas forcement complexe, mais qui demande une bonne maîtrise de l’évaluation des rapports de force. Je conseil ce jeu aux joueurs prêt à rentrer dans un conflit total et sans état d’âme.